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Les deux petits-fils de M. le Sénateur Jean-Baptiste Rénélus Rorrotte, Alain et Ménélas, étaient en train de jouer sur la galerie de « l’hôtel » de leur grand-père, sis rue Bonne-Foi, aujourd’hui rue Roux, quand tout à coup ils se mirent à faire un chahut de tous les diables : — Min grand’papa, min grand’papa…
Les deux petits-fils de M. le Sénateur Jean-Baptiste Rénélus Rorrotte, Alain et Ménélas, étaient en train de jouer sur la galerie de « l’hôtel » de leur grand-père, sis rue Bonne-Foi, aujourd’hui rue Roux, quand tout à coup ils se mirent à faire un chahut de tous les diables :
— Min grand’papa, min grand’papa ! min grand’papa, min grand’papa !
Et Rorotte entra, suant, essoufflant, suffoquant. À peine fit-il attention à ses petits-enfants qui étaient venus passer la journée avec lui et qui lui avaient fait un accueil si bruyant !
Madame Rorrotte accourut en grand négligé, c’est-à-dire affligée d’un peignoir sale, les cheveux en désordre et les manches retroussées. Elle prit le « foulard » de son mari, lui essuya la figure ; cette besogne achevée, elle sourit et dit :
— Eh ben, Jean-Ba ?
— Attends, fit Rorrotte, et il glapit : Andrieux ! Andrieux !
Du fond de la cour un cri perçant déchira les airs : Ti ! et personne ne vint.
Rorrotte reprit : Andrieux ! Andrieux !
— Mais c’est trop fort, en vérité, éclata-t-il ! Voilà deux heures que j’appelle ce petit garçon. A-t-on jamais vu ? Non, mais a-t-on jamais vu ? Il n’y a vraiment que dans ce pays qu’on endure des choses pareilles. C’est un manque d’égards.
— M’sieu Andrieux ! rugit-il.
Un petit bonhomme, sale comme un peigne, parut, et dit simplement :
— Min moin-oui, parainne.
Rorrotte allait « lui flanquer une cale », quand Madame Rorrotte, en bonne femme de ménage, intervint ; elle écarta Andrieux en le poussant dans le corridor, et là, lui donna quelques ordres brefs.
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